Paléoclimats et dépôts de tempêtes.
Archives 2007
Les cyclones tropicaux (également nommés dépressions tropicales, ouragans ou typhons, en fonction de leur intensité et de leur position géographique) sont des tempêtes à l'origine de vents violents et de fortes précipitations.
Les cyclones se développent à proximité de l'équateur quand la température des eaux de surface des océans est supérieure à 27°C (c'est-à-dire d'août à octobre dans l'hémisphère nord et de janvier à mars dans l'hémisphère sud). Les cyclones sont classés sur l'échelle de Saffir-Simpson en fonction de l'intensité des vents maximum qu'ils génèrent. Cette échelle comprend 5 niveaux. Les niveaux 3, 4, ou 5 correspondent aux cyclones majeurs.
L'augmentation des températures de surface des océans liée au réchauffement climatique serait à l'origine d'une augmentation, depuis une trentaine d'années, du nombre annuel de cyclones tropicaux majeurs. Cependant, ces résultats demeurent discutés à cause des incertitudes concernant le mode de formation des cyclones et le manque de données, qui explique en partie l'absence de tendance significative.
Objet de la recherche
L'objectif principal de la modélisation numérique de l'hydrodynamique (c'est-à-dire direction et vitesse relative des courants) et de la morphodynamique (c'est-à-dire répartition des dépôts) des bassins étudiés est de tester les résultats obtenus par l'approche géologique. Elle permettra également de discuter des effets de la paléogéographie sur la préservation des dépôts de tempêtes.
Méthodologie – Etapes
Cette recherche se basera sur l'étude de séries sédimentaires réparties le long d'une ligne nord-sud dans la région de l'hémisphère nord qui était au Jurassique supérieur concerné par les cyclones tropicaux. Les séries sédimentaires du nord de la France et du nord-est de l'Espagne ont été étudiées en détail ; celles de l'ouest de la France et du Maroc ont été respectivement décrites par Hantzpergue (1979) et Ambroggi (1963). Toutes ces séries présentent des caractéristiques sédimentaires proches, mais appartiennent à un cadre paléogéographique différent. La comparaison des résultats, issus de l'étude de chacune de ces séries, permettra de distinguer la part des processus locaux, régionaux et globaux sur les variations de l'intensité et de la fréquence des tempêtes préservées dans l'enregistrement sédimentaire.
Organismes de recherche et partenaires
UMR CNRS 5125 "Paléoenvironnements et Paléobiosphère" - Université Lyon 1
Principaux intervenants
Date de début / Durée
2007 sur une durée de 3 ans