Biométrie et Santé sur Tablette

La signature manuscrite numérique permet de vérifier l’identité du signataire, et aussi de détecter la maladie d'Alzheimer à un stade précoce.

Créé le 21/11/14, mis à jour le 15/09/20

La biométrie est utilisée depuis longtemps comme un moyen d’identification des documents juridiques ainsi que pour les transactions financières, comme les chèques ou les paiements par carte. La signature biométrique se démocratise et devient un moyen répandu dans les applications civiles et facilement accepté par le public. Mais est-elle un moyen d'identification fiable ?

Dans le registre de la santé, il est possible d'utiliser la signature comme un outil de détection de la maladie d'Alzheimer.

Pour tout savoir au bout des doigts

Le tracé capturé sur une tablette graphique est une séquence de points qui peut être analysée en fonction du temps. Partant de ce principe, l’équipe du laboratoire SAMOVAR de TELECOM SudParis, le Living LAB LUSAGE et l’APHP-Broca a réalisé étude avec deux objectifs.

Vérification d’identité par la signature manuscrite numérique

Plus difficiles à imiter que des signatures sur un support papier, il faut encore renforcer ces signatures numériques afin de protéger au maximum les données personnelles du signataire. La façon dont nous signons est unique et crée une véritable empreinte digitale à travers sa complexité. Un premier constat issu de l’étude est que les signatures du type « paraphes « sont plus faciles à falsifier. Pour éviter les imposteurs, il vaut mieux avoir une signature du type « Prénom-Nom ».

Détection des maladies telles que la maladie d’Alzheimer de façon plus précoce

Comme l’écriture est une activité de haut niveau exigeant un contrôle moteur fin, sa détérioration est un des premiers signes d’une maladie neurodégénérative. Le projet a fait la démonstration, sur un panel de 144 sujets, que l'écriture, la signature ou la réalisation de gestes graphiques, sont des marqueurs pertinents de la maladie d'Alzheimer, même au stade précoce. Ils permettent une classification correcte dans plus de 76% des cas.

L’étude préconise l’introduction de ce type de tests lors d’une première consultation d’un patient car ils permettront de constater un état dégradé de son écriture, et la possible existence d’une maladie neurodégénérative, de façon non invasive pour le patient. Le but ici est d’alerter le patient, a priori bien portant, sur sa santé ou d’alerter son médecin s’il est déjà suivi.