8 nouveaux axes de travail pour améliorer la sécurité routière

  1. Accueil
  2. Actualités

Le Conseil national de la sécurité routière adopte huit nouvelles recommandations à l’attention du Gouvernement

Triangle rouge posé au sol pour indiquer un accident de voiture

Crée le 12/07/19, modifié le 31/08/23

Lutter contre la circulation à contresens sur les routes à chaussées séparées.

Chaque année la conduite à contresens est responsable de 25 morts sur les routes en France.

Le Conseil propose des mesures de prévention pour les conditions les plus à risque, la conduite nocturne et les personnes âgées, voire désorientées, à savoir :  

• des signalisations spécifiques sur fond jaune avec un marquage horizontal ;

  • la généralisation de messages d’alerte via les panneaux de signalisation de l’autoroute ou encore dans les voitures dites « connectées ».

Créer un observatoire des modes de déplacement doux

Depuis l’explosion en milieu urbain de l’utilisation des trottinettes, de vélo et d’autres engins de déplacement personnel (EDP), il devient nécessaire de protéger les usagers les plus vulnérables.

Le CNSR propose de créer un observatoire afin de centraliser des données et des études pour jauger l’ampleur de ces modes de déplacement et identifier les nouvelles vulnérabilités émergeantes.

La Fondation MAIF étudie également le problématique des engins de déplacement personnel. La recherche epose sur 4 axes :  

étudier les pratiques à l’international des EDP pour mieux les catégoriser et les classer selon leurs niveaux de risque ;

  • établir un profil des usagers des EDP en France ;
  • observer les mouvements des EDP ;
  • développer un simulateur de mouvements des EDP pouvant être intégrés à des simulateurs pour mieux estimer leurs niveaux de risque et de danger.

Impliquer les constructeurs dans l’information et la formation à la bonne utilisation des aides à la conduite 

De plus en plus de véhicules sont équipes par des ADAS (les dispositifs d’aide à la conduite) comme le régulateur de vitesse, le maintien dans la voie ou le freinage d’urgence automatisé.

Pour être gage d’une réelle sécurité, ils doivent être utilisés en toute connaissance de leurs bénéfices et de leurs limites. Il est donc indispensable d’agir en faveur d’un usage optimal de ces aides par le plus grand nombre de conducteurs.

Avec le soutien financier des constructeurs, le Conseil souhaite la mise en place d’une plateforme dédiée où des tutoriels seront accessibles à tous les conducteurs.

Depuis de nombreuses années, la Fondation MAIF soutient des recherches sur les ADAS, plus particulièrement sur le freinage automatique d’urgence sur piétons et l’interface ADVISE, une aide sur mesure à la conduite des seniors.

Les préconisations du Conseil rejoignent celles de la Fondation MAIF suite aux recherches réalisées sur la fiabilité des systèmes d’assistance lorsqu’ils sont utilisés en mode « conduite autonome ».

Préserver la mobilité et la conduite des seniors

Sans passer par des visites médicales obligatoires, voire l’interdiction de conduire, cette recommandation promeut l’identification de situations à risque, les auto-évaluations, les bilans de compétences et remises à niveau des connaissances en fonction de l’avancée en âge pouvant déboucher sur des alternatives à la conduite individuellement acceptées.

Dans ce domaine, la Fondation MAIF a soutenu non seulement l’interface ADVISE, mais aussi la création d’un banc de test, baptisé BECAPE.

BECAPE teste les réflexes des conducteurs seniors ou handicapées et leurs capacités à réagir au volant. Les tests permettent de redonner confiance à la personne et d’établir des préconisations et d’une rééducation si nécessaire.

Une nouvelle version du banc de test, BECAPE VISION, est actuellement en cours de création pour évaluer les capacités visuelles et d’attention des personnes âgées, ou des personnes atteintes de problèmes d’acuité visuelle.

Sensibiliser au risque routier professionnel les personnels entrant dans l’entreprise

L’arrivée de nouveaux salariés dans l’entreprise constitue un moment privilégié pour sensibiliser et évaluer ceux appelés à se déplacer dans le cadre de leurs fonctions et sur les trajets domicile/travail.

Les cibles sont les jeunes en début de carrière et aussi ceux qui changent d’employeur.

En proposant une méthode et des outils pratiques à définir avec l’appui des branches professionnelles, l’objectif est de prévenir les risques routiers avec plus d’efficacité. 

Définir un cadre d’évaluation des voitures dites « autonomes » ou « semi-autonomes »

La recommandation propose de définir un cadre précis ainsi qu’une méthode d’évaluation composé non seulement des volets techniques mais aussi des aspects comportementaux des voitures « autonomes » et leur perception par tous les usagers de la route.

Il est proposé de publier une synthèse annuelle à la suite des évaluations. La position de la Fondation MAIF est claire : la voiture autonome n’est pas pour demain. En attendant, elle soutient plusieurs recherches sur ce sujet :

reprise en main d’un véhicule autonome ;

détection précoce de l’endormissement des conducteurs ;

véhicules "autonomes" : en progrès mais pas fiables à 100% ;

voiture autonome : sans les mains mais pas risque.

Améliorer la protection des cyclistes

Le CNSR propose une recommandation à 3 volets :

  • étendre la formation pour les cyclistes au-delà des jeunes en proposant de mieux former les adultes et les seniors à une pratique sécurisée de vélo ;
  • sensibiliser davantage les autres usagers de la route pour un meilleur partage de l’espace avec les cyclistes compte tenu de leur vulnérabilité ;
  • intensifier le développement de pistes cyclables selon les standards des pays européens en pointe dans ce domaine tels les Pays-Bas, le Danemark ou la Suisse.

Pour mieux protéger les cyclistes, la Fondation MAIF favorise la protection de leurs têtes avec deux projets :

- création du bandeau protecteur OKYL pour les cyclistes qui n’aiment pas le casque ;

- création d’une plateforme comparative des casques de vélo et de moto qui révèle que la protection d’un casque n’est pas corrélée au prix.

Former aux gestes qui sauvent sur la route

Cette recommandation propose d’instaurer une formation pratique en lien direct avec la nature des risques et des accidents routiers.

La formation consistera d’un volet théorique à l’aide des tutoriels adaptés et d’un volet pratique de 2 heures avec des organismes agrées pour l’enseignement de secourisme.

La validation de cette formation sera nécessaire afin de passer l’épreuve pratique du permis.

A lire aussi : 



A voir aussi