Lastquake, appli témoin de séismes, permet la détection de l’épicentre d’une secousse et l’estimation rapide des impacts humains et matériaux
Créé le 21/09/23
Le séisme dévastateur du Maroc d’une magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter du 8 septembre 2023 a fait près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés. A la Fondation MAIF, nous exprimons toute notre sympathie au peuple marocain et nos pensées vont particulièrement aux victimes et à leurs familles. Lors de la secousse, l’application Lastquake a été largement utilisée, comme montre cette vidéo diffusée par le CSEM.
Crédit : CSEM
Parole de sismologue
Rémy BOSSU, secrétaire général du CSEM (Centre sismologique euro-méditerranéen) et à l’origine de l’application gratuite, Lastquake, nous explique :
« L’augmentation d’activité est détectée 167s après le séisme. 40s plus tard, la première localisation sismique est publiée, une notification envoyée via l’application avec une magnitude préliminaire de 6.9. En 30 minutes, 900 témoignages sont collectés indiquant le niveau local de secousse et de dommage, et compte plus de 5 000 à cette date. » (14 septembre 2023)
Selon Rémy, grâce aux témoignages partagés, il est devenu apparent que la zone montagneuse de l’Atlas située dans les 40 premiers kilomètres autour de l’épicentre pourrait subir des dommages plus importants que ceux reportés à Marrakech. Une hypothèse qui a été malheureusement confirmée par la suite.
Au moment du séisme, Lastquake ne comptait que 4 000 utilisateurs au Maroc, mais plus 60 000 l’ont installé dans les 3 jours suivant la secousse, un geste indicatif du besoin d’informer et d’être informé.
Les bénéfices de Lastquake
L’utilisation de Lastquake permet de détecter l’épicentre des séismes plus rapidement et avec plus de précision. En effet, les pics d’utilisation de l’appli sont généralement détectés entre 15 et 90 secondes après un séisme. Les utilisateurs sont alors invités à partager leur ressenti à travers des pictogrammes ou encore à laisser un témoignage écrit de leur expérience.
Ces partages d’expérience sont une véritable richesse non seulement pour informer le grand public de ce qu'il se passe, mais aussi pour apporter des conseils clés à ceux ayant subi un séisme. Mais pas que... les témoignages permettent aussi l’estimation rapide de l’impact rendant les secours plus efficaces sur le terrain.
Genèse de Lastquake
Rémy BOSSU est également à l’origine d’un premier projet de recherche financé par la Fondation MAIF pour créer une carte de sismicité de la zone euro-méditerranéenne. Ce projet a généré une idée de créer une application participative d’information et de secours en cas de séisme, Lastquake. A la Fondation MAIF, nous sommes fiers d’avoir pu soutenir ce projet de recherche depuis ses débuts et nous croyons fermement en son utilité publique avérée !
