7ème baromètre sur les usages du smartphone au volant

  1. Accueil
  2. Actualités

83% des jeunes répondants déclarent utiliser le smartphone au volant, quel qu’en soit l’usage et le moyen d’utilisation

frayeur-smartphone-au-volant.jpg

Créé le 16/12/24

À l’approche des fêtes, période marquée par une hausse des déplacements, il est essentiel de rappeler que l’usage des smartphones constitue un facteur aggravant des risques au volant. Dans ce contexte, la Fondation MAIF et Ergocentre dévoilent la 7ᵉ édition de leur baromètre annuel, une étude de référence lancée en 2016-2017 pour analyser les comportements des conducteurs face à ce distracteur technologique.

En 2024, le baromètre se concentre particulièrement sur les jeunes conducteurs (18-35 ans), mettant en lumière des habitudes préoccupantes mais aussi une prise de conscience accrue des dangers.

Ce baromètre, illustré par l'infographie ci-dessous, met en lumière des tendances contrastées : une dépendance marquée au smartphone, mais également une prise de conscience accrue des risques. Alors que 83 % des jeunes interrogés admettent utiliser leur téléphone en conduisant, les solutions proposées et les retours d’expériences soulignent des opportunités pour renforcer la prévention.


*Étude réalisée au printemps 2024 par Ergocentre grâce au financement de la Fondation MAIF sur un échantillon représentatif de la population française de 2511 personnes dont 1050 personnes âgées entre 18 et 35 ans.

“Nos résultats sur l’ampleur de l’usage du smartphone au volant de la part des jeunes ne sont pas surprenants ! On sait très bien que l’on reproduit dans nos voitures nos habitudes de fonctionnement en dehors. Les 18-35 ans utilisent davantage le smartphone que leurs aînés dans la vie quotidienne et le cadre de la conduite automobile ne fait pas figure d’exception.” Déclare Samuel Aupetit, Chercheur chez Ergocentre

Un enjeu majeur de sécurité routière

En 2023, 24 % des accidents corporels (1) étaient causés par un défaut d’attention du conducteur, incluant l’utilisation de smartphones ou autres distracteurs technologiques. Ces comportements ont coûté la vie à 390 personnes en France.

Lancé en 2016-2017 par la Fondation MAIF et l’Université Gustave Eiffel, le baromètre annuel sur les usages du smartphone au volant permet de mieux comprendre ces pratiques et leurs conséquences.

(1)Source: Etude Allianz France-CSA 2023 - Distractions au volant

Focus 2024 : les jeunes conducteurs au centre de l’étude

Cette année, l’étude, menée auprès de 2 511 conducteurs âgés de 18 à 80 ans, s’est particulièrement intéressée à la tranche des 18-35 ans. Les résultats sont édifiants :

  • 83 % des jeunes conducteurs déclarent utiliser leur smartphone au volant, avec une dépendance et une tenue en main plus fréquente que leurs ainés dépendance plus marquée que leurs aînés.
  • Des comportements actifs et plus risqués : Les jeunes manipulent plus fréquemment leur téléphone, notamment pour :
  • 80 % : utiliser le GPS ;
  • 54 % : écouter de la musique ;
  • 35 % : téléphoner ;
  • 34 % : consulter ses mails et sms.

Des usages dangereux mais moindres : Bien que marginaux, des activités comme écrire des messages, naviguer sur Internet, ou filmer représentent des comportements préoccupants chez les jeunes.

  • 11 % : surfer sur internet ;
  • 6 %: utiliser les réseaux sociaux.

“Ce qui est très intéressant, c’est de voir que les pratiques que les jeunes jugent à risque au volant comme “écrire des emails” ou “filmer”, restent très anecdotiques. Ce sont des pratiques usuelles en dehors de la voiture, mais leur conscience du risque les amène à réaliser ces activités que très rarement. Et nous ne parlons que d’une faible proportion de jeunes.” Poursuit Samuel Aupetit, Chercheur chez Ergocentre

Une prise de conscience et des solutions radicales

Malgré ces habitudes, la conscience du risque n'est pas moins importante chez les jeunes :

  • 30 % des jeunes conducteurs utilisateurs du smartphone au volant opteraient pour l’application plus radicale, l’interdiction du smartphone au volant, même en kit mains libres.
  • 22 % souhaitent davantage de campagnes de sensibilisation sur les dangers de ces pratiques.
  • Les « presque accidents » encouragent les jeunes conducteurs à modifier plus fréquemment leur comportement par rapport aux conducteurs plus âgés. Bien que cet apprentissage soit surtout visible sur le court terme, il semble plus durable chez les plus jeunes.

Un appel à la prévention et à des solutions innovantes

Face à ces comportements, l’étude souligne que les jeunes sont paradoxalement plus favorables à des mesures radicales, telles que l’interdiction totale du smartphone en voiture. Ce résultat ouvre des perspectives pour concevoir des campagnes de prévention adaptées et renforcer la sensibilisation sur les risques liés à l’inattention au volant.

« Cette infographie et les données du baromètre 2024 rappellent l’urgence d’agir pour réduire les comportements dangereux sur la route. La Fondation MAIF invite tous les acteurs concernés à s’appuyer sur ces insights pour développer des solutions efficaces et co-construire un avenir plus sûr. Cette prise de conscience est aussi, bien évidemment, la responsabilité de chaque conducteur. » Conclut Marc Rigolot, Directeur de la Fondation MAIF.

Aussi, découvrez les résultats des éditions précédentes : 

Baromètre 2023

Baromètre 2021

Baromètre 2019

Baromètre 2018

Baromètre 2017

A voir aussi