Découvrez les évolutions du projet Alert-kNOW qui vise à acculturer, sensibiliser et former les Français à l’alerte

Créé le 04 mars 2025
Savons-nous vraiment comment fonctionne l’alerte en France ? Connaissez-vous d’ailleurs le nouveau dispositif d’alerte multicanale nommé « FR-Alert », et qui est opérationnel depuis juin 2022 ? Et surtout : comment ancrer la culture de l’alerte dans nos habitudes, nos corps et nos esprits pour ne pas être pris au dépourvu le jour où nous serons exposés à un danger en temps réel ?
L’équipe d’Alert-kNOW est convaincue que la solution réside dans l’élaboration d’une culture de l’alerte partagée entre tous, et coconstruite AVEC et POUR la société. Voici un aperçu des moyens entrepris et des avancées du projet.
La co-construction, source d’inspiration
Plus d’un an après le début du projet, en décembre 2024, 22 ateliers citoyens auront permis de mobiliser 163 citoyens et de co-construire avec eux des messages d’alerte adaptés à leurs besoins, tout en tenant compte des contraintes (techniques, opérationnelles). Les animations ont permis d’aborder des sujets tels que :
- Ce que nous souhaitons recevoir comme informations en cas d’alerte ;
- La structure et le contenu textuel d’un message d’alerte ;
- Différentes mises en situation (feux de forêt, tempête ou l’arrivée d’un tsunami) ;
- D’explorer les réactions de participants dans différents territoires (France hexagonale et outre-mer)
Les participants ont exprimé le besoin d'avoir des informations sur la nature du danger, les consignes à suivre ainsi que la localisation de l’événement. Ces échanges ont servi d’identifier des pistes et des éléments de réponse qualitatifs, qui ont servi de fondement pour le lancement d’une enquête nationale réalisée par IPSOS et menée du 2 au 17 octobre 2024, à laquelle 3 120 personnes représentatives de la population française ont répondu.
Découvrir tous les résultats de l'enquête IPSOS
En ce qui concerne l’alerte à la population :
- 22 % des répondants précisent savoir ce qu’est FR-Alert (mais 8 Français sur 10 souhaitent bien plus d’informations sur ce dispositif);
- 33 % se sentent suffisamment informés sur les risques technologiques ;
- 58 % sur les risques naturels (jusqu’à 65% dans les outre-mer).
Selon l’enquête, l’efficacité d’une alerte dépend de :
- La rapidité de la diffusion de l’alerte, 37 % ;
- La clarté des instructions sur les actions à entreprendre, 14 % ;
- La nature du danger, 13 % ;
- La localisation des zones touchées, 13 % ;
- La confiance envers l’émetteur, 10 % ;
- La clarté des instructions sur ce qu’il ne faut surtout pas faire, 7 % ;
- Le ciblage précis des personnes alertées, 6 %.
Analyse des données collectées lors des exercices préfectoraux
Plusieurs protocoles expérimentaux ont été développés et déployés pour évaluer la perception et la compréhension des notifications envoyées via le dispositif FR-Alert. Les résultats collectés lors de 105 exercices (organisés par les autorités préfectorales et dont la mise en place a été possible grâce à une convention signée en parallèle avec la Direction de la Transformation Numérique (DTNUM) et la Direction Générale de la Sécurité Civile et la Gestion de crise (DGSCGC), sont utiles pour la société civile et les chercheurs :
- 82% des répondants déclarent qu’ils se seraient mis à l’abri dès la réception du message d’alerte ;
- 78% des répondants se seraient éloignés du danger ;
- 40% des répondants auraient été cherché leurs enfants à l’école.
L’âge joue un rôle important dans le ressenti des notifications. Les moins de 25 ans déclarent (à la réception de la notification sonore sur les propres téléphones) :
- avoir éprouvé du stress (58 % contre 43 % en moyenne) ;
- avoir ressenti de la peur (57 % contre 34 %) ;
- ne pas avoir compris l’origine des notifications, 76 %.
Tandis que nos aînés paraissent plus résilients, ayant déclaré des niveaux de stress et de peur bien plus faibles.
Vers une meilleure sensibilisation
Plus d’un répondant sur cinq souhaite davantage d’exercices de sensibilisation au dispositif FR-Alert, voire une fois par mois. Les retours portent également sur la réception ou non des messages d’alerte, le son (surtout si les téléphones étaient en mode silencieux) et le contenu des messages, jugé clair par certains mais pas par d’autres. Ces retours permettront à l’équipe d’adapter les messages d’alerte aux besoins de la population.
Valorisation du projet
Les travaux de valorisation du projet se poursuivent, notamment par la réalisation d’une vidéo par Christophe Asselin, créateur de la chaîne Youtube, Chroniques chaotiques ».
Les prises de parole dédiées
L’équipe a également participé au Festival Va Savoir en octobre, dédié à la recherche scientifique pour les jeunes. Une visio-conférence, “Alerter la population : enjeux scientifiques et opérationnels”, a été organisée en début d’année 2025 et un colloque aura lieu du 26 au 28 mars 2025 à l’Université d’Avignon.
Affaire à suivre !