Le passeport batterie impose la traçabilité des batteries lithium-ion — un levier pour prévenir les risques d’incendie et améliorer recyclage et sécurité.
Créé le 14/11/25
À partir de 2027, le règlement européen sur les batteries électriques rendra obligatoire un “passeport batterie” : une fiche numérique qui accompagnera chaque batterie tout au long de sa vie (identité, composition, empreinte carbone, historique). Cet outil renforce la transparence et facilitera la prévention des risques liés aux batteries lithium-ion.
Qu’est-ce que le passeport batterie ?
Le passeport batterie est une fiche numérique associée à chaque batterie contenant un identifiant unique et des données tout au long du cycle de vie : matériaux, origine, contenu recyclé, empreinte carbone et informations de performance. L’objectif : traçabilité, meilleures pratiques de fin de vie, et transparence pour les consommateurs et les professionnels. (The Battery Pass)
Pourquoi c’est important pour la sécurité ?
La connaissance précise de la composition, de l’historique de charge et de l’état de santé d’une batterie aide à :
- évaluer le risque d’emballement thermique ou de défaillance ;
- orienter le diagnostic en cas d’incident ;
- faciliter une seconde vie ou un recyclage sûr.
Des incendies de batteries lithium-ion sont parfois difficiles à éteindre : disposer de données fiables pourra améliorer la prévention et la réponse des secours.
Ce que prévoit la réglementation européenne
Le règlement Batteries de l’UE impose progressivement le passeport numérique (déploiement prévu pour certaines catégories dès 2027) et définit des attributs obligatoires. La première phase vise les batteries des véhicules électriques, des moyens de transport légers (vélos et trottinettes électriques) et batteries industrielles au-dessus de 2kWh, avec extension progressive des exigences. Cette approche par étapes permet d’équiper la filière tout en affinant les données demandées. (Plateforme Européenne de l'Économie Circulaire)
Exemples concrets et innovations
Plusieurs acteurs industriels anticipent la réglementation : des constructeurs (ex. Volvo) et des consortiums développent des solutions de passeport numérique (QR code, blockchain, plateformes partagées) pour tracer l’origine des matériaux, la part recyclée et l’empreinte carbone — utile à la fois pour la conformité et la valorisation des batteries d’occasion. (Reuters)
Enjeux pour la prévention des risques
La Fondation MAIF finance des projets sur les feux de batteries pour :
- caractériser les situations à risque (stockage, recharge, usages domestiques) ;
- tester les méthodes d’extinction et préconisations techniques ;
- proposer des recommandations pour les usagers, professionnels de l’urgence et acteurs du recyclage.
Le passeport batterie complète ces travaux en fournissant des données qui améliorent la compréhension des causes d’incident et la sécurité des interventions.
Bonnes pratiques et recommandations
Pour réduire les risques domestiques et professionnels liés aux batteries lithium-ion :
- stocker les batteries dans un endroit ventilé et sec, éloigné des sources de chaleur ;
- utiliser les chargeurs et câbles conformes au fabricant ;
- ne jamais laisser en charge sans surveillance prolongée ;
- signaler l’état de batteries usagées et les déposer en points de collecte pour recyclage.
Le passeport batterie permettra bientôt d’accéder aux informations nécessaires pour gérer correctement la fin de vie et la seconde vie des batteries. (NextWaste)
Pourquoi la Fondation MAIF s’intéresse au passeport batterie
La Fondation MAIF voit dans le passeport un outil multi-bénéfices : prévention des accidents, optimisation du recyclage, meilleure évaluation des risques par les assureurs, et informations fiables pour les usagers. En soutenant la recherche sur les risques liés aux batteries lithium-ion, la Fondation espère que ces données servent à construire des normes pratiques et des conseils opérationnels. La Fondation MAIF soutient des recherches pour mieux comprendre ces risques.