La France est un pays de sismicité modérée aujourd’hui protégé par des normes de construction parasismique, mais quid du bâti ancien ?
Créé en 2015, modifié le 17/04/24
Afin de prédire les dommages et les conséquences directs ou indirects d’un séisme en France, il est nécessaire de connaître la vulnérabilité des constructions dans les zones impactées, surtout si elles ont été construites avant que les réglementations en vigueur n’existent. Découvrez le livret issu du projet ‘Analyse de la vulnérabilité du bâti existant’ mené par l’Université Grenoble Alpes et l’ISTERRE (Institut des Sciences de la Terre).
Une sismicité modérée en France, mais avec des conséquences parfois lourdes
Selon les statistiques du Data Lab du Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, les dommages assurés lors du séisme de Teil d’une magnitude de 4,8 en novembre 2019 ont couté plus de 150 M€. Il était le séisme le plus destructeur depuis 50 ans.
Le séisme de l’ouest de la France près de Niort d’une magnitude de 4,8 à 4,9 en juin 2023 générera sans doute des dommages d’un montant proche de celui de Teil. Les départements de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Haute-Savoie, de la Meurthe-et Moselle, des Vosges, de l’Ardèche et de la Drôme subissent des dommages moyens annuels supérieurs à 500 000 €.
La modélisation pour estimer le coût des dégâts futurs
L’analyse de la sismicité française historique permet de comprendre l’occurrence des séismes sur le territoire et leur répartition géographique. Bien que rares, les séismes peuvent être à l’origine des dommages conséquents et des pertes humaines. En France en moyenne, il se produit 10 séismes de magnitude supérieure à 4 par an, un séisme d’une magnitude supérieure à 5 tous les 3 ans et un séisme d’une magnitude supérieure à 6 tous les 30 ans.
L’équipe de recherche a procédé à une fouille de données concernant l’historique des séismes afin de livrer une méthodologie pour estimer les conséquences des séismes des zones de sismicité faible à modérés comme celle de la France. Les modèles, qui interprètent la relation entre les caractéristiques basiques des structures et leur vulnérabilité probable, sont simples, peu chers à réaliser et performants. Ils sont capables de fournir des informations pertinentes et importantes pour les décideurs, les responsables pour la gestion du risque, voire les citoyens impactés par des séismes à titre personnel.