Le silence des véhicules électriques : une source de risque pour les autres usagers de la route ?
Crée en juillet 2020
Camille revient dans un nouvel épisode sur les voitures électriques.
L’achat d’une voiture électrique semble être un beau geste pour la planète, mais quel est le risque pour les piétons et les cyclistes en ville ?
Pourquoi les moteurs des véhicules électriques sont-ils si silencieux ?
Peu importe la vitesse à laquelle roule un véhicule électrique, son moteur est silencieux, principalement par l’absence d’explosion dans chaque cylindre comme pour les véhicules thermiques. De plus, il ne contient qu’une cinquantaine de pièces contrairement à celui d’un véhicule essence ou diesel qui peut contenir plus de 2 000 pièces.
Il est vrai que l’absence de bruit peut constituer un réel bénéfice en termes de confort pour le conducteur et les autres occupants du véhicule. En revanche, il représente un danger pour les usagers vulnérables tels que les piétons, surtout s’ils sont malvoyants, et les cyclistes, habitués à être alertés de l’approche d’un véhicule par le bruit de son moteur.
Plus plus de sécurité, du bruit artificiel !
Cela dit depuis 2019 les voitures électriques nouvelles sont obligées de faire du bruit artificiellement lorsqu’elles roulent à moins de 20 km/h car sous ce seuil il est impossible pour les usagers vulnérables de les entendre. Le dispositif AVAS (Acoustic Vehicule Alert System) permet de générer de bruits artificiellement afin de pallier ce manque de bruit des véhicules hybrides et électriques circulant à faible vitesse.
Afin d’être entendu par les usagers vulnérables, une alerte sonore entre 56 et 75 décibels est dorénavant imposé lorsque des véhicules électriques ou hybrides roulent à moins de 20 km/h qui est l’équivalence sonore d’un véhicule thermique roulant à la même vitesse. Cependant, il n’y a pas un seul son pour ce type de véhicule. Pour se distinguer et être reconnaissables, les marques commencent à créer des signatures sonores individuelles.
Découvrir les conclusions de ce projet de recherche, précurseur de la règlementation du 1er juillet 2019 (ECE R138) concernant l’obligation des nouveaux véhicules électriques à émettre un son d’au moins 56 décibels lorsqu’ils circulent à moins de 20 km/h.