Un outil pour se préparer aux inondations
Créé le 12/12/2023
De l’avis général des climatologues et de la plupart des scientifiques qui se penchent sur l’avenir de notre planète, les catastrophes naturelles vont s’amplifier en fréquence et en amplitude. Pour ce qui concerne les inondations, les zones vulnérables sont déjà connues et répertoriées. Pour les personnes potentiellement concernées, il est urgent de se préparer.
Une équipe de recherche pilotée par l’Université Gustave Eiffel a réalisé une application (Agir en Prévention) qui apporte informations, diagnostic et conseils d’action.
Un risque inondation de plus en plus présent
En France, plus de 17 millions d’habitants sont concernés par le seul risque d’inondation lié aux crues et deux tiers des communes peuvent potentiellement être sujettes à des inondations consécutives à des ruissellements. Le dérèglement climatique intensifie le risque d’inondation et les fréquences sont en hausse. Les conséquences dramatiques sur les personnes et les biens ne sont plus à démontrer, il suffit d’observer les derniers événements pour s’en convaincre.
Les zones de risque d’inondation sont connues et répertoriées
Au global, 40% de nos territoires sont exposés au risque d’inondation. Des organismes comme le BRGM ont établi des cartes très précises, à l’échelle 1/25000 des zones inondables. Le site Géorisque permet de les visualiser et de prendre connaissance de l’importance du risque associé à une adresse.
En association avec une vision « statique » du risque, des informations « dynamiques » sont également disponibles comme le site Vigicrues : Carte de vigilance crues nationale. Des sites d’alerte météo en temps réel offrent des informations de plus en plus précises sur le risque d’inondation dans un secteur géographique donné(exemple vigilance de météofrance).
Il existe donc des services indispensables pour anticiper, préparer et agir pour éviter au maximum des situations au mieux désagréables ou au pire dramatiques lorsque l’événement naturel survient.
Prévention et résilience
La meilleure mesure pour se protéger de l’inondation est sans doute de ne pas construire dans des zones réputées inondables. Mais les progrès technologiques de mise en protection et la pression immobilière ont conduit à des implantations de plus en plus nombreuses et de plus en plus risquées. Lorsque le risque est présent et que l’aléa se transforme progressivement en certitude, ne reste que la résilience, c’est-à-dire une adaptation pour réduire les impacts et pour retrouver rapidement l’état antérieur aux dommages.
Collectif et individuel
En face d’un risque qui est surtout individuel puisque touchant des biens personnels, nos sociétés ont construit des systèmes collectifs de prise en charge et de compensation, au travers des assurances privées (France Assureurs) et des réassurances d’Etat (CCR, Réassureur public). Aujourd’hui des tensions se forment autour d’une mutualisation nationale du risque inondation. Pour que ce système vertueux perdure, il sera sans doute nécessaire que les détenteurs de biens les plus risqués assument une part plus importante du risque et agissent pour le réduire. Des dispositifs et des fonds existent pour aider financièrement ces personnes (Les aides ).
En conclusion
Notre environnement change, sans doute plus vite que nous le pensons. Nos comportements doivent intégrer ce changement pour en réduire les conséquences. Pour ce qui concerne le risque inondation, l’heure est à l’action : diagnostic, rénovation, anticipation et prévention. Et une application faite pour vous aider : Agir en Prévention.
