« Depuis sa création, la Fondation MAIF a soutenu une centaine de projets de recherche »
La vocation première de la Fondation MAIF est de financer la recherche pour prévenir les risques qui affectent les personnes et leurs biens et permettre ainsi un meilleur épanouissement de chacun.
En tant qu’assureur mutualiste, la MAIF place l’homme au centre de son action et considère que la prévention fait partie de son métier.
La Fondation MAIF est née de cette conviction. À l’origine, elle a principalement soutenu des recherches sur les risques routiers. À partir de 1993, elle a élargi son champ d’intervention aux risques de la vie quotidienne, puis aux risques naturels en 2005. De façon plus transversale, nous accordons un grand intérêt aux recherches sur la sociologie du risque car leurs résultats conditionnent largement l’efficacité des campagnes de prévention.
Nous organisons des appels à projets sur des thèmes précis, définis par le Conseil d’administration de la fondation avec l’avis de son Conseil scientifique. Cela nous permet de favoriser la transversalité et la complémentarité des travaux que nous soutenons. C’est le cas des sept recherches sélectionnées à la suite de notre appel à projets sur les comportements des jeunes face aux risques dans leurs pratiques de sports et de loisirs. Du rôle de l’émotion dans la prise de décision à la gestion de l’anxiété chez ceux qui se sont déjà blessés, nous disposerons de connaissances très complètes sur ce sujet.
À côté des appels à projets, des propositions entrant dans nos domaines d’intervention retiennent notre attention par leur originalité, le complément ou la concrétisation qu’elles apportent à des recherches soutenues précédemment. Nous avons ainsi contribué à quatre recherches successives sur la protection de la tête en cas d’accident. La dernière est en cours : il s’agit de la conception d’un bandeau de protection pour cycliste qui s’appuie directement sur les connaissances obtenues dans le cadre des recherches antérieures.
Les nouvelles technologies et les mutations profondes de notre société impactent fortement les trois domaines d’intervention de la fondation avec l’émergence de nouveaux risques, mais aussi de nouvelles opportunités de prévention et de gestion des catastrophes et des accidents grâce à l’internet mobile.
En matière de mobilité routière, nous devons prendre en compte l’intelligence embarquée dans les véhicules, les nouvelles motorisations hybrides et électriques, l’émergence de nouveaux modèles sociétaux comme la pratique de l’auto partage ou encore l’évolution de la notion de propriété vers celle de l’usage.
Dans notre vie quotidienne, plusieurs phénomènes se conjuguent : l’omniprésence des nouveaux médias – smartphones, internet, réseaux sociaux – et leur influence sur les comportements à risques et l’utilisation de données privées ; l’évolution de l’habitat, plus petit, plus automatisé et plus connecté ; le développement des génothérapies, des nanotechnologies réparatrices, de l’hybridation homme-machine ; la montée des violences et des incivilités.
Quant aux risques naturels, le réchauffement climatique accroît la fréquence et l’importance des phénomènes extrêmes et leurs effets sont souvent amplifiés par l’urbanisation de zones littorales, inondables ou soumises à des risques sismiques.
Nous voulons donner à la Fondation MAIF un nouvel élan en nous tournant résolument vers la connaissance et la prévention des risques émergents. Le champ des risques routiers est ainsi étendu à la mobilité dans son ensemble. Nous intégrons l’impact des nouveaux médias, des nouvelles technologies et de l’allongement de la vie sur notre quotidien.
Nous développons une approche plus anthropologique des risques naturels incluant la gestion de crise. Tout en poursuivant les recherches en cours, nous allons nous attacher, au cours des deux prochaines années, à mieux connaître les risques et les enjeux de prévention et de sécurisation liés à l’utilisation des données personnelles, aux véhicules, à l’habitat et aux objets connectés.
Nous voulons aussi optimiser l’efficience des ressources que nous engageons. Nous le ferons en privilégiant les recherches aptes à générer des applications concrètes et cohérentes avec la stratégie de la fondation. Nous continuerons à sélectionner des projets présentés par des institutions et universités reconnues car cela constitue un gage de qualité. Nous tenons également à financer une part significative de chaque recherche que nous soutenons pour être entendus et écoutés. Nous souhaitons enfin renforcer la proximité avec les équipes pour mieux suivre l’avancée des travaux.
Faire progresser la prévention et la sécurité au bénéfice de tous est la finalité de la Fondation MAIF.
Cela passe par le partage et la diffusion les plus larges possibles des résultats des recherches soutenues. Chaque équipe doit nous préciser dans un rapport de valorisation les moyens prévus ou envisagés. Nous y sommes très attachés ; nous pouvons y contribuer ou trouver des relais. En 2012, nous avions organisé avec Météo France un colloque pour présenter à la communauté scientifique des résultats de huit recherches sur les risques naturels et l’évolution climatique.
En 2014, nous allons organiser une rencontre de partage entre les sept équipes sélectionnées pour travailler sur le thème des jeunes face aux risques. Cette initiative, appréciée par les chercheurs, favorise la fertilisation croisée.
Un autre objectif est de nous appuyer plus fortement sur toutes les entités susceptibles de valoriser les connaissances acquises : la MAIF et l’Association Prévention MAIF, naturellement, mais aussi d’autres institutions comme les sociétés d’accélération du transfert de technologie (SATT); créées grâce au programme investissements d’avenir pour accélérer les transferts de technologies entre les laboratoires de recherche universitaires et les entreprises.
Projet terminé en 2013