Le banc Becape permet d’évaluer les capacités à la conduite. A la maîtrise des pédales et du volant s’ajoutent désormais des tests sur la vision.
Créé le 01/06/18, mis à jour le 10/10/19
Au volant, mieux vaut être en pleine possession de ses moyens. Réactif, attentif. Mais le corps ne suit pas toujours. Après un accident ou avec le vieillissement, certaines fonctions se dégradent.
Capacité à tourner le volant, à doser la pression du pied sur les pédales, rapidité de réaction, acuité visuelle, perception globale d’une situation…
Becape est le premier outil qui permet de faire un état des lieux. Et de prendre conscience, le cas échéant, de ses insuffisances par rapport aux minimums requis pour une conduite en toute sécurité. A charge du conducteur, ensuite, de consulter un médecin si nécessaire ou de choisir un véhicule doté d’un système adapté d’aide à la conduite. Becape sensibilise plus qu’il ne préconise.
La tête et les jambes
La première version de Becape se concentrait sur les bras et les jambes. Doté de capteurs, l’appareil mesurait les actions du conducteur sur différentes interfaces : temps de réaction pour passer de la pédale d’accélération à celle de freinage, capacité à tourner le volant dans des laps de temps variables, force appliquée aux pédales et au volant, etc.
La nouvelle version, qui sera sur le marché fin 2019, intègre également des tests de vue : acuité visuelle, perception des contrastes et capacités visuo-attentionnelles. Autrement dit aptitude à établir des liens rapides entre différentes informations présentes dans le champ de vision.
A l’issue des tests, un bilan synthétique est fourni à la personne. Si un seul des critères testés met à jour des déficiences, il est recommandé de consulter un médecin pour affiner le diagnostic, prévoir éventuellement des soins ou des adaptations du véhicule.
Sortir du flou
La baisse des facultés physiques et notamment visuelles ne se fait pas du jour au lendemain. C’est progressif, insidieux. Se tester grâce au banc Becape fournit un évaluation ciblée pour s’assurer que l’on peut continuer à conduire en toute sécurité.
Par ailleurs, les données ainsi collectées vont permettre d’établir des indicateurs de performance et d’harmoniser les pratiques d’évaluation. Aujourd’hui des normes existent pour l’acuité visuelle. Le code de la route impose un minimum de 5/10ème. Mais sur la sensibilité au contraste, c’est plus flou. On ne dispose pas d’un seuil clairement établi.
Destiné aux ergothérapeutes travaillant en hôpital ou en centre de rééducation, le banc pourrait aussi être installé dans des lieux de passage comme des centres commerciaux ou des stations d’entretien automobile Il serait ainsi très facile pour chacun de prendre conscience de ses capacités réelles, première étape pour améliorer sa sécurité et celle des autres.
L’étape d’après ? Mettre au point une application qui permette un autodiagnostic.
Principaux intervenants
Pour le CEREMH, Benjamin Malafosse
Pour STREETLAB, Julien Adrian
Date de début / Durée
01/06/2018, sur 12 mois